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Emilie Boegli 

 

Contes de fées et autres livres imaginaires ont été à mon chevet toute mon enfance, enrichissant ma créativité. Chaque lieu était propice à une nouvelle histoire. A la piscine, j’étais une sirène, sur une place de jeu, une princesse enlevée que l’on venait délivrer de sa tour. Mes livres d’enfants étaient "la Belle au bois dormant", "La Princesse au petit pois" ou "Le Petit poucet". Les films plein de magie et de mystère étaient mes préférés : "La Caverne de la rose d’or", "l’apprentie sorcière" ne sont que quelques exemples.

 

De l’adolescence ne me reste qu’un goût amer. Quelle période sombre de ma vie. Grandir ; tel en est le maître mot. Les plaisirs enfantins sont abandonnés afin de s’adonner au bonheur d’avoir les pieds sur Terre. Quelque peu en décalage, je choisis alors des études d’un autre genre en m’inscrivant dans une école d’art.

Je commence mon parcours estudiantin par une école de couture, décidant de m’orienter vers le stylisme, le dessin étant alors ce qui me rapprochait le plus de cet univers qu’était le mien. Trois ans d’apprentissage à La Chaux-de-Fonds me conduisent ensuite à Genève. Mes études étant loin d’être finies, je décide d’entamer une Maturité professionnelle qui me permettra d’entrer dans les grandes écoles.

 

C’est à ce moment-là que tout se passe. A ce moment où l’imaginaire de mon enfance me rattrape. Je viens d’ouvrir "Le Seigneur des Anneaux". Je laisse l’univers de Tolkien me dévorer. Après les trois tomes engloutis, je consomme chaque livre de l’auteur avec autant d’ardeur. L’héroïc fantasy ranime mes passions tout comme mon goût en la lecture. Alors arrive la période de mes examens. Je décide donc de trouver un peu de réconfort dans les livres. Délaissant une lecture plus adulte, j’ouvre "Harry Potter". La magie opère parfaitement.

La lecture ne me quitte plus. Je réalise alors que mes études, bien que artistiques, ne me comblent pas. Je termine tant bien que mal mes études de stylisme et attends quelques années avant de trouver ma voie.

J’entre alors à l’EPAC (école professionnelle des arts contemporains) afin d’entamer un Master en illustration. L’entrée dans cette école est un nouveau souffle. Les gens autour de moi parlent ma langue. Je suis dans l’univers de l’imaginaire et de l’écrit. Je suis sur la bonne route.

 

Après deux ans d’études, j’ai mon diplôme en poche. Mais même si mes études sont dans le monde du dessin, c’est l’écriture qui fait ce que je suis. La route peut être longue jusqu’à ce que l’on trouve sa voie. Aujourd’hui, je suis écrivaine. Et rien ne pourrait me rendre plus fière que ces trois mots.

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